Pour la recherche sur les moyens de régénération de la vigne, une initiative est en cours, initiée par Adriano Zago, Georg Meissner, Pierre Masson et Vincent Masson, avec des vignerons allemands, français, italiens et suisses.
Les recherches et documents ci-dessous s’appuient sur un parti pris déterminé, celui de puiser dans l’œuvre de Rudolf Steiner les indications qui pourraient conduire à la régénération des plantes cultivées. Dans notre cas il s’agit particulièrement de la vigne, mais toutes les plantes pérennes (arbres fruitiers, arbustes à petits fruits, oliviers etc.) sont concernées. Ces variétés anciennes dont on veut conserver les caractéristiques variétales sont d’un grand intérêt pour l’obtention de produits de qualité : vin, huile, etc., mais elles sont en difficulté car multipliées de manière systématique par la voie végétative. Alyne Raynal Roques, dans son livre « la botanique redécouverte » publié aux éditions de l’INRA, montre qu’avec ce type de multiplication, elles sont à terme, nécessairement, conduites à la dégénérescence.
Cette référence aux indications de R. Steiner part d’un point de vue qui s’est forgé au fil des années sur la grande valeur des affirmations contenues dans le « Cours aux agriculteurs », dans les cycles de conférences traitant de la Nature et dans les indications pour les médecins et les pharmaciens. Dans ces domaines très concrets de l’agriculture et de la médecine, avec un recul de plus de 90 années, on peut mesurer l’exactitude des prémonitions de R. Steiner (prédiction de la maladie de vache folle si on donnait des protéines animales aux ruminants, déclin des abeilles en continuant les méthodes modernes de leur élevage, baisse de la fertilité et de la qualité alimentaire, difficultés sociales en agriculture, etc.).
Ici, le projet est d’examiner ce qui a déjà été tenté dans les recherches vigneronnes de terrain dans le sens d’une régénération, puis de puiser dans les indications de R. Steiner, concernant l’amélioration des plantes. Ensuite de travailler sur la base de ces différentes indications, en particulier en recréant des contextes de vie diversifiés permettant des régulations, en utilisant de manière rigoureuse les différentes préparations biodynamiques et avec un emploi très précis de certains rythmes cosmiques particuliers.
Nous nous proposons donc de mettre la démarche expérimentale en œuvre pour essayer de valider ou d’infirmer les propositions issues de la science de l’esprit.
Il s’agit de savoir si on peut cultiver les vignes européennes sans avoir recours au filtre vis-à-vis du terroir que constituent les porte-greffes américains introduits pour faire face à la crise phylloxérique.