Nous sommes à la recherche de méthodes simples et peu coûteuses d’évaluation du développement des sols et d’appréciation de la qualité des eaux et des aliments.
La science moderne ne dispose pas de méthodes d’évaluation pour connaître la quantité et la qualité de l’humus présent dans un sol car l’humus est une substance vivante. Les méthodes actuelles ne font que mesurer la teneur en carbone du sol et appliquer un coefficient standard pour déterminer le
taux d’humus. Or les tests évaluant la matière organique ou le carbone ne nous renseignent pas sur l’humus vivant présent dans le sol.
D’autres méthodes existent :
1. Les examens du sol par le profil à la bêche et les tests simples comme le Slake test : ces méthodes de terrain simples et peu coûteuses permettent de visualiser directement des différences de comportements, de structure, de couleur, d’odeurs, d’humidité, etc.) qui sont très révélatrices mais qui sont difficilement transformables en chiffres et ne permettent donc pas une transmission suffisante des savoirs. Elles doivent être complétées par des mesures plus objectives qui laissent des traces.
2. La morphochromatographie : cette méthode nous est apparue comme particulièrement bien adaptée pour connaître le potentiel de vie du sol et la qualité de l’humus qui y est présent. Aujourd’hui elle mérite d’être mieux évaluée.
3. Les mesures de bioélectronique de Louis-Claude Vincent : cette méthode fournit des indications sur l’état physique du sol, des plantes, des aliments, de l’eau ou des liquides organiques en évaluant leur pH, leur potentiel d’oxydoréduction, leur résistivité et l’énergie qu’ils contiennent. Disposer de ces différents paramètres permet de savoir si un sol et/ou une
substance sont toujours dans des limites favorables à la vie ou si elles sont en difficulté.
Notre laboratoire travaille à la mise au point de ces méthodes.
Nous sommes en contact avec différentes institutions qui utilisent ces mêmes procédés en Allemagne, en Suisse, en Suède et en Inde. Le Docteur Perumal, dans ce dernier pays, a développé la morphochromatographie au point d’en faire un outil d’évaluation des sols simple, rapide et peu coûteux.
Pour continuer dans cette voie, il faut étudier la reproductibilité des images obtenues et les confronter aux résultats obtenus par l’observation directe et les méthodes analytiques plus classiques. Nous sommes à la recherche d’appuis scientifiques qui puissent nous aider à comprendre les évolutions spectaculaires que nous constatons dans le stockage de matière organique vivante –
l’humus – dans les sols et les liens que nous pouvons faire avec les différents résultats fournis par les méthodes analytiques et morphogénétiques*.
* Les méthodes dites morphogénétiques sont la cristallisation avec additif encore appelée cristallisation sensible et la morphochromatographie appelée aussi dynamolyse capillaire. Il en existe deux types, la morphochromatographie verticale (Steigbild) développée au départ par L. Kolisko et la et la morphochromatographie ronde (Rundbild) développée par E. Pfeiffer.